Public

Enfants

Participants

Nombre d'animateurs

Niveau

Préparation

5 minutes

Activité

5 minutes

Description

Ceci n’est pas une fiche d’activité en tant que tel mais il s’agit ici de donner des idées de rituels pour accueillir et se séparer des enfants, en début et fin de séance
Mots-clés : chant, relaxation, respiration, musique

Matériel

Contenus utilisés

Pourquoi mettre en place des rituels ?

Selon la Docteure en sciences de l’éducation, formatrice et conférencière Anne-Marie Gioux « Le rituel est un mode d’organisation régulier lié à une intention de l’ordre de l’éducation, de l’apprentissage ou de l’enseignement en milieu scolaire et qui est de l’ordre du collectif. » Les rituels font appel à une « culture partagée, un accès explicite au sens ». Ils prennent la forme d’un moment régulier et répété de courte durée.

Les rituels marquent un moment de passage d’un espace à un autre, d’un temps à un autre, d’un cadre à un autre. Ils facilitent les transitions et permettent de distinguer les moments, les dimensions dans lesquelles on se trouve. Lors des activités dans le coin bibliothèque de l’hôtel, on n’est ni dans l’espace familial (bien que ce soit à l’intérieur de l’hôtel), ni dans le lieu de l’école, mais dans un tiers espace, dans le champ de l’éducation non-formelle, des loisirs éducatifs.

Les rituels contribuent à construire un cadre sécurisant, collectif, où de nouvelles règles sont appliquées. Il est important que les animateurs posent avec les enfants en début d’année des règles de vie qui s’appliquent lors des activités, dont certaines peuvent être co-construites lors d’une réunion avec les enfants et enrichies au fur et à mesure de l’année. Ces règles viennent réguler les relations entre les enfants (ne pas se battre, ne pas s’insulter…), avec les animateurs, les activités, les livres (en prendre soin…), etc. Il y a une finalité de socialisation autour de la mise en place des rituels et des règles.

Pour le psychanalyste anglais Donald W. Winnicott, le jeu, la culture et le langage se constituent dans une « aire intermédiaire », qu’il nomme « espace transitionnel ». Cet espace ludique se situe entre le dedans et le dehors (symboliquement, c’est le cas de la salle d’activité, qui n’est ni à l’extérieur, dans l’espace public et social, ni à l’intérieur dans l’appartement familial). Ce phénomène transitionnel permet à l’enfant de maintenir à la fois séparées et reliées l’une à l’autre la réalité intérieure et la réalité extérieure. Ainsi, l’espace dans lequel l’enfant peut jouer est indispensable à son développement psychique.

Cet espace peut être aménagé de façon à le distinguer des autres lieux : des tapis, des coussins, des affichages (posters de films, paysages, cartes du monde ou de la ville, dessins des enfants…), une bibliothèque que l’on aura pris soin d’agencer en mettant en valeur des livres, seront les bienvenus.

Quelques propositions et exemples de rituels

Les enfants n’arrivant pas en même temps, étant donné qu’il y a des entrées et sorties de la salle tout au long du temps d’activité, il est conseillé d’établir des rituels collectifs (au début et à la fin de chaque séance) et individuels (lorsqu’un enfant entre — voire sort — seul).

Rituel collectif – exercice de respiration assis (5 minutes)

Note pour l’animateur : les exercices de respiration ont la réputation de relaxer, de réduire le stress, de redonner de l’énergie et d’améliorer l’attention.

L’animateur demande aux enfants de s’asseoir sur une chaise, ou en tailleur au sol (on peut utiliser des coussins). Il les invite à fermer les yeux et à poser les deux mains l’une sur l’autre sur le ventre en dessous du nombril.

Les enfants respirent par le nez en gonflant le ventre au maximum pour pousser les mains en avant, puis expirent/soufflent l’air avec la bouche.

Puis ils recommencent trois fois.

Source et plus de précisions ici : https://apprendreaeduquer.fr/exercice-de-respiration-enfants/.

Rituel collectif – exercice de respiration allongé (5 minutes)

Note pour l’animateur : les exercices de respiration ont la réputation de relaxer, de réduire le stress, de redonner de l’énergie et d’améliorer l’attention.

L’animateur demande aux enfants de s’allonger au sol (sur des tapis, voire avec un coussin sous la tête), puis de fermer les yeux.

Il les invite ensuite à placer une main au centre de la poitrine et l’autre sur le bas des côtes, là où commence l’abdomen/le ventre.

Il demande ensuite aux enfants de penser à leur ventre comme si c’était un ballon, puis d’inspirer/aspirer de l’air lentement et profondément par le nez. Ils doivent laisser entrer l’air bien lentement jusqu’à ce que le « ballon » soit pleinement gonflé, et retenir leur souffle pendant cinq secondes (l’animateur compte à haute voix).

Ensuite ils expirent/soufflent l’air lentement au maximum.

Puis ils recommencent trois fois.

Source et plus de précisions ici : https://www.sain-et-naturel.com/guide-sur-les-techniques-de-respiration-et-de-relaxation.html

Et aussi : https://nospensees.fr/4-exercices-de-respiration-divertissants-enfants/

Rituel collectif – chanter (5 minutes)

Note pour l’animateur : le chant collectif permet de renforcer la cohésion d’un groupe, de créer du lien social et de réduire le stress.

Les animateurs demandent aux enfants de se mettre debout en cercle, et leur proposent de chanter ensemble une chanson, si possible simple et courte.

Variante individuelle

Les animateurs demandent à chaque enfant qui arrive dans la salle de chanter une phrase de la chanson (s’ils la connaissent, et sans les forcer bien-sûr), ou alors accueillent chaque personne arrivant par une phrase chantée et mimée avec des gestes (par-exemple “Bonjour et bienvenue !”, en ouvrant les bras).

 

  • Un exemple de chant d’appel (collectif) : Coco laye laye (comptine traditionnelle congolaise)

Ce chant peut être accompagné d’une percussion simple (taper la pulsation, ou alterner percussions cuisses et frappés de mains), et nécessite un apprentissage en début d’année :

Question chantée par un soliste : “Coco !”

Réponse du groupe : “Coco laye laye”

(x4)

Appel du soliste : “Et les mamans”

Réponse du groupe : “Elaye laye”

“Et les papas”

“E laye laye”

“Et Eliana” (prénom d’un enfant du groupe)

“E laye laye”

“Et Ambinintsoa” (poursuivre avec les prénoms des autres enfants du groupe)

“E laye laye”

On recommence le refrain et le couplet autant de fois que l’on veut, les enfants peuvent être soliste à tour de rôle et appeler les autres.

L’air se trouve ici (version de Jean-Emile Biayenda) : https://www.youtube.com/watch?v=1SzcVvsH3Dw

 

  • Un autre exemple de chant (collectif) : Kokoleoko (chant du Libéria)

Ce chant est accompagné d’un jeu de percussions corporelles par deux, qui nécessite plusieurs séances d’apprentissage. On peut d’abord apprendre le chant, et ensuite inventer des percussions corporelles plus simples (qui peuvent se faire en duo ou seuls, si l’on manque de place par-exemple)

“Kokoleoko mama koleoko

Kokoleoko mama koleoko”

(x2)

“Aba mama Aba

Aba mama koleoko”

(x2)

Ce qui signifie « cocorico » et « au revoir Maman ! »

L’air et les percussions se trouvent ici : https://www.youtube.com/watch?v=bPL_Ag9OC30