Public

Ados et Adultes

Participants

3 à 20 par activité
(jusqu’à 80 si ateliers)

Nombre d'animateurs

1 à 6

Niveau

Préparation

Plus d'1 heure 30 minutes

Activité

Plus de 3 heures

Description

Cette fiche aborde la banalisation de la violence sur les réseaux sociaux et l’exercice de la fonction de « bourreau » pas toujours acquise par les jeunes dans leurs comportements.

Objectifs

Permettre aux jeunes de comprendre le mécanisme de banalisation des violences sur les réseaux sociaux
Valoriser la posture citoyenne
Prévenir le harcèlement virtuel
Participer de manière active : échanger entre pairs, discuter, se construire une opinion

Compétences travaillées

Compétences sociales :
Développer ses capacités critiques, écouter les autres
Identifier ses ressources internes, prendre conscience des conséquences de ses actes

Capacités émotionnelles et cognitives :
Exprimer son opinion, savoir écouter, développer l’empathie, favoriser le vivre ensemble

Pré-requis pour le public

Avoir la capacité de s’exprimer
Savoir/pouvoir utiliser un ordinateur
Savoir lire

Matériel

Vidéo :
Ordinateur, vidéoprojecteur, enceintes, Internet

Questionnaire comportements :
Impression d’un exemplaire par intervenant
3 panneaux/affiches (en carton ou papier…) avec les inscriptions « D’accord », « Pas d’accord », « Je ne sais pas »

Article HuffPost :
À imprimer ou à projeter ou à consulter sur postes informatique par les participants
Si projection article : ordinateur avec connexion Internet et vidéoprojecteur

Série :
Ordinateur avec connexion Internet, vidéoprojecteur et enceintes pour projection vidéo

Tables, chaises

Contenus utilisés

Vidéo « Violence sur les réseaux sociaux » :
https://www.youtube.com/watch?v=zpI49WBAOYU
MJC Lorraine, secteur audiovisuel, 2016 (durée : 2 minutes 52)

Questionnaire comportements (cf. fin de la fiche)

Article « Comment la culture du clash et du buzz nous a rendus de plus en plus méchants », HuffPost, 2018 :
https://bit.ly/33sMKdt

Série Black Mirror :
« La Chasse » (White Bear, S2E2)
Une femme amnésique est pourchassée par des individus masqués. Au lieu de lui venir en aide, les témoins la filment avec leur téléphone portable.

Préparation - 15 minutes à 3 heures

NB pour l’animateur :
Durée de préparation : 15 minutes à 3 heures (temps bilan et coordination inclus)
Durée de l’animation : 30 minutes à 4 heures
Nombre d’animateurs : 1 à 6 selon organisation
Exemple de déploiement des effectifs :
-vidéo : 1 animateur
-questionnaire : 1 à 2 animateurs
-article : 1 à 2 animateurs
-série : 1 à 2 animateurs volants
Éléments de variabilité : nombre de participants, capacité d’attention du public, qualité de l’animation du débat, choix du (ou des) support(s) utilisé(s) et de l’organisation.
La violence sur les écrans se banalise depuis de nombreuses années, d’ailleurs le traitement des informations dans sa globalité s’en ressent. La culture du « clash » est synonyme d’audimat. Les jeunes via les réseaux sociaux en sont témoins, victimes et/ou acteurs. Les informer et les responsabiliser lutte d’une part contre les risques de harcèlement et d’autre part les situe en tant que citoyens dans leur utilisation des médias. Les risques d’addiction sont présents avec le risque de privilégier la richesse d’une vie virtuelle au détriment de la vie réelle.
Les intervenants se préparent à recueillir des paroles, des images et/ou des faits qui peuvent être choquants. L’attitude des animateurs est un véritable enjeu pour la réussite de ces activités. En effet, tout en étant à l’écoute, ceux-ci veillent à réduire le phénomène de banalisation en rappelant les notions de loi, de vivre ensemble, d’empathie et de citoyenneté.

Cette fiche laisse le choix aux intervenants d’animer chacune des activités séparément, dans le cadre d’un cycle de plusieurs sessions, ou d’animer une demi-journée grâce à la diversité des supports.

Vidéo – 15 minutes

Pré-visionner la vidéo.

Vérifier le matériel pour diffusion vidéo (qualité son et image) et la connexion Internet.

Préparer des questions comme « Vous sentez-vous concerné par les propos tenus dans ce reportage ? Avez-vous été victime, témoin, relayeur ou auteur de violences vous-même ? Que pensez-vous des sanctions encourues ? »

Installer les chaises en mode cinéma.

Questionnaire comportements – 15 minutes

Prendre connaissance des questions et les adapter, les modifier si nécessaire (à ajuster selon connaissance des jeunes).

Lire : https://www.e-enfance.org/que-dit-la-loi-le-cyberharcelement

Préparer les cartons/affiches « D’accord ? » (vert) « Pas d’accord ? » (rouge) « Je ne sais pas » (blanc).

Matérialiser trois espaces dans la salle où seront disposés les panneaux/affiches.

Série – 1 heure 30 minutes

Pré-visionnage de l’épisode proposé.

Préparation de questions ouvertes et de relances comme « Que pensez-vous de ce que vous venez de voir ? », « Est-ce que certaines notions font écho à votre vie quotidienne ? Si oui, lesquelles ? Si non, pourquoi ? », ou encore « D’après vous, la série décrit-elle le futur ? Pourquoi ? Peut-on éviter ces dérives ? Comment ? »

Tester le matériel informatique et les branchements (vidéoprojecteur, ordinateur, qualité du son et de l’image).

Installation des chaises en mode « cinéma ».

Article – 20 minutes

Pré-lecture et analyse de l’article.

Anticiper des questions, préparer des relances comme « Êtes-vous d’accord avec la notion de « culture du clash » ? Pensez-vous que le bashing fait entièrement partie des stratégies médiatiques ? Êtes-vous conscients de « mises en scène » ? Avez-vous d’autres exemples ? »

Installer les chaises et tables en U.

Rajouter un temps de coordination si ateliers. Ne pas négliger le bilan qui permet de mesurer les impacts et de partager les informations recueillies (regard pluridisciplinaire, prévention de situation de harcèlement). (30 à 45 minutes)

Lancement - 10 minutes

Accueillir les participants, les faire s’asseoir et leur expliquer le déroulé de l’activité et/ou des ateliers.

Construire collectivement le cadre des échanges : s’écouter, ne pas porter de jugement de valeur sur ce que disent les autres. Assurer la garantie de parole libre dans un principe de respect (pas d’insultes par exemple).

Si choix des ateliers, le lancement se fait de la même manière avec tous les jeunes réunis. Les animateurs rappellent ensuite le cadre dans les sous-groupes si cela est nécessaire ; les animateurs volants veillent également à l’application de ce cadre en évoluant dans les groupes.

Déroulement - 4 heures

Vidéo – 30 minutes

– 5 minutes : installer les participants et expliquer qu’un débat suivra cette courte vidéo
– 3 minutes : visionnage
– 5 minutes : inviter les jeunes à se mettre en cercle pour mieux échanger
– 10 à 15 minutes : lancer les échanges en demandant aux jeunes leur réaction, leur ressenti (exemples de questions : cf. Préparation).
– 5 minutes : conclure en demandant aux participants leur avis sur l’activité, ont-ils d’autres idées ? Veulent-ils continuer les échanges sur ce sujet ? Sur un autre sujet ?

Si organisation en ateliers, annoncer le lieu du prochain atelier aux participants.

Questionnaire – 1 heure

– 5 à 10 minutes : accueil des jeunes dans la salle et explications des règles, à savoir : l’animateur annonce une affirmation (cf. questionnaire comportements en fin de fiche). Les jeunes se placent vers le panneau/affiche de leur choix selon leur opinion. L’animateur demande aux participants d’argumenter leur choix. Les participants positionnés dans l’espace « Je ne sais pas » au début de l’échange argumentent également leur choix et ont la possibilité de rejoindre un autre groupe « D’accord » ou « Pas d’accord ».

– 35 à 40 minutes : l’intervenant énonce les affirmations dans l’ordre qu’il souhaite. Il rappelle la règle, reformule si nécessaire et encourage les jeunes à se positionner. Lorsqu’il demande aux jeunes d’argumenter leur choix, il aide les participants à verbaliser leur ressenti le cas échéant. Équilibrer les débats, veiller à ce que les plus réservés s’expriment également.

Si l’activité est animée par deux animateurs, l’un d’eux se place avec les jeunes et se positionne également. Ce deuxième encadrant est particulièrement observateur des comportements, des réactions et demeure dans une posture de « veille » en termes de prévention de situations fragiles (cyberharcèlement, violences, discriminations).

– 5 à 10 minutes : dans une attitude « non moralisatrice », les intervenants rappellent brièvement les lois qui encadrent les mots et/ou comportements à caractère violent.

– 5 minutes : demander aux jeunes leur avis sur les affirmations, sont-elles adaptées ? Sont-elles proches de leur réalité ? Avaient-ils connaissance de la loi, de leurs droits et devoirs ? Ont-ils appris des choses ? Ont-ils envie de continuer à parler de ce sujet ? D’un autre ? D’une autre manière ?

Article – 1 heure

– 5 minutes : installation des jeunes autour des tables disposées en U, présentation de l’activité en insistant sur le côté « non scolaire » et en valorisant la posture de solliciter leur opinion en tant que citoyen, constitution de petits groupes (trois à quatre par groupe) à leur convenance.

– 10 minutes : lecture de l’article à haute voix en faisant lire les jeunes à tour de rôle ou en silence en individuel (demander aux participants ce qu’ils préfèrent). L’intervenant donne le sens de certains mots si les participants le demandent ou s’il le juge opportun.

– 5 à 10 minutes : repartir de la question posée dans l’article, à savoir : « Les réseaux sociaux contribuent-ils au débat ou l’internaute est-il seulement au milieu d’une meute hurlante ? » Cette question peut également être reformulée ainsi « Les réseaux sociaux sont-ils un bon moyen d’expression ? Favorisent-ils la parole ou sont-ils des arènes de “combat” ? »

Les jeunes réfléchissent en petits groupes et peuvent présenter leurs arguments comme ils le souhaitent : un dessin, une affiche, un sketch, un texte, un tableau avantages/inconvénients.

L’animateur acte avec chaque groupe la manière dont ils restituent leurs idées et rappelle que le rendu se fait en grand groupe.

– 10 à 15 minutes : les jeunes peuvent s’installer comme ils le souhaitent, se concertent et échangent en sous-groupes. L’intervenant évolue dans les différents groupes et alimente la réflexion des jeunes avec des relances, comme par « Que voulez-vous dire plus exactement ? »

– 15 à 25 minutes (selon nombre de sous-groupes) : réinstallation de la salle en U si nécessaire et restitution des réflexions en grand groupe. L’intervenant sollicite le volontariat ; si aucun sous-groupe ne souhaite prendre la parole, l’animateur en désigne un et le soutient dans la restitution en rassurant (« ce n’est pas un devoir », « on est entre nous, il n’y a pas d’enjeu », « dans tous les cas, vos idées ne peuvent être qu’intéressantes »). L’intervenant demande aux participants d’expliciter leur choix de support, leurs arguments.

– 5 à 10 minutes : l’intervenant conclue l’activité en remerciant les jeunes de leur implication et de leur sérieux (le cas échéant) et sollicite l’avis des jeunes. L’activité leur a-t-elle plu ? Ont-ils d’autres idées ? Même sujet ou un autre ? Leur avis sur le sujet a-t-il évolué ?

Série – 1 heure 30 minutes

– 5 à 10 minutes : accueil et installation des jeunes. Présentation de la série (certainement connue de ceux-ci car très appréciée) et de l’épisode ciblé (cf. résumé « contenus utilisés »).

– 50 minutes : projection de l’épisode.

– 10 minutes : pause durant laquelle les intervenants se mêlent aux jeunes et/ou sont accessibles et disponibles.

– 5 minutes : retour dans la salle et installation des jeunes en cercle (déplacement des chaises).

– 10 à 15 minutes : l’animateur sollicite l’avis des jeunes sur l’épisode qu’ils viennent de voir. L’avaient-ils déjà regardé ? Quelle « leçon » en tirent-t-ils ? Que pensent-ils des comportements observés ?

– 10 à 15 minutes : l’intervenant remercie les jeunes pour la qualité des échanges et la pertinence de leurs arguments (le cas échéant mais dans tous les cas finir par la valorisation de la participation). Les animateurs demandent aux jeunes leur ressenti sur cette activité, leur envie ou non de remettre en place ce même type de temps sur ce sujet, un autre sujet, avec ou sans le même support.

Clôture

Cf. fin de chaque activité.

Variantes et suites possibles

Variantes possibles :

Questionnaire comportements : les jeunes peuvent élaborer eux mêmes des affirmations et solliciter leurs pairs pour se positionner (idem Déroulement).

La série peut aussi être visionnée en V.O. ou sous-titrée.

Les jeunes peuvent avoir sélectionné un article en amont sur le sujet et expliquer au groupe les raisons de ce choix.

Suites possibles :

Les jeunes élaborent des situations/affirmations et peuvent animer cette activité avec d’autres pairs.

Vidéo : les jeunes peuvent également être acteurs et choisir une vidéo qu’ils présenteraient à d’autres jeunes.

Série : Les jeunes peuvent soumettre l’idée d’un autre épisode avec un autre sujet ou un sujet proche de celui abordé.

Article : en sous-groupes, les jeunes peuvent choisir un article mettant en valeur le rôle des réseaux sociaux et un autre qui en dénonce les dérives.

Choix d’un autre support à l’initiative des jeunes.

Questionnaire comportements (ne pas hésiter à adapter au contexte)

  • Publier une photo de quelqu’un avec un filtre photo type « animaux » (oreilles de chien, cochon…) c’est juste amusant, il n’y a pas de quoi en faire un drame.
  • Envoyer une photo de ma copine ou de mon copain tout(e) nu(e) à mon meilleur ami, ce n’est pas un problème.
  • Je publie des photos de mes ami(e)s sans leur demander l’autorisation.
  • Les filles qui publient des photos érotiques d’elles-mêmes cherchent les problèmes.
  • Je ne donne jamais l’adresse ni le numéro de téléphone de mes amis à quelqu’un d’autre.
  • Envoyer à des ami(e)s une vidéo d’un adulte (professeur, animateur, éducateur…) en train de piquer une crise n’a aucune conséquence.
  • L’envoi de mails anonymes devrait être interdit.
  • Publier des remarques blessantes sur le mur de quelqu’un est beaucoup moins grave que de l’insulter dans la rue.
  • Je ne vois aucun problème au fait d’enregistrer de petites vidéos de mon interlocuteur via la webcam sans son autorisation.

Orienter les échanges autour de :
– la notion d’empathie (exemple : « Si vous étiez à sa place ? »)
– la loi (et son application possible ou pas)
– la responsabilité de chacun (posture d’acteur)