Le kamishibaï

Diane Marion

avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Fondation Valentin Ribet

Public

Enfants, Ados et Adultes

Participants

4 à 20

Nombre d'animateurs

1

Niveau

Préparation

1 heure

Activité

Plus de 3 heures

Description

Accueil des personnes migrantes en bibliothèque
Durée : 3 heures 45 minutes en 3 séances (séance 1 : 1 heure, séance 2 : 2 heures, séance 3 : 30 à 45 minutes)
Niveau A1 et +

Objectifs

Raconter une histoire par images
S’approprier une histoire

Compétences travaillées

Compréhension et expression écrites et orales
Créativité
Compétences interculturelles

Pré-requis pour le public

Cette activité peut se faire à partir du niveau A1. Vous pouvez répartir les rôles entre illustrateurs/trices et scripteurs/trices en fonction des facilités des participant.e.s.

Cet atelier est pensé en trois séances : une séance de fabrication du butaï (60 minutes), une séance de scénarisation du conte et de répétition (120 minutes) puis une séance de « racontage » (30 à 45 minutes).

Matériel

Pour le butaï :
Deux calendriers cartonnés
Chemise cartonnée ou intercalaires en papier cartonné de 220 grammes
Colle à bois
Gros cutter
Pour les illustrations :
Feuilles de papier Canson format A4
Feutres, crayons de couleur, crayons à papier
Gomme
Peinture à l’eau et pinceaux (facultatif)
Pour la représentation :
Coussins
Tabourets ou chaises basses

Contenus utilisés

Fabriquer son butaï en carton :
ÉLODiL Ontario
Le Jardin de Kiran
Disponible dans la rubrique « Ressources pour les fiches d’activités » de l’Ideas Cube

Plan du déroulé

Accueil des participant.e.s et répartition des rôles.

Fabrication du butaï.

Choix et scénarisation de l’histoire.

Répétitions.

Représentation en public.

Introduction (à dire avant de commencer)

« Kamishibaï » est un mot d’origine japonaise : il est formé de « kami » qui veut dire « papier » et « shibai » qui signifie « théâtre ». C’est un théâtre ambulant, en quelque sorte, qui permet de raconter des histoires en faisant défiler des images. En général, il n’y a pas plus de douze planches pour ne pas fatiguer les auditeurs.trices. Les dessins doivent pouvoir être vus à distance. Ils sont donc souvent simples et colorés.

Déroulement

Accueil des participant.e.s et répartition des rôles

Expliquez aux participant.e.s que cet atelier va se dérouler en plusieurs séances :

  • une séance pour la fabrication du butaï
  • une séance pour la scénarisation de l’histoire et la répétition
  • une dernière séance pour la représentation face à un public

Si vous ne pouvez pas dédier trois séances à cet atelier, l’animateur.trice peut construire le butaï seul. Vous pouvez passer alors directement au choix et à la scénarisation de l’histoire.

Fabrication du butaï

Qu’il soit fabriqué en carton ou en bois (pour les plus bricoleurs.euses), la fabrication du butaï fait manipuler des objets tranchants. L’animateur.trice doit donc être vigilant.e pendant les phases de « coupe ». La fabrication peut aussi donner lieu à un atelier parents/enfants !

Choix et scénarisation de l’histoire 

Le choix de l’histoire peut se faire sous forme de cercles de lecture ou simplement, donner lieu à un vote par rapport à des ouvrages qui auront été présélectionnés par l’animateur.trice.

Une fois l’histoire choisie, il va falloir répartir les rôles entre les « illustrateurs.trices » et les « scripteurs.trices », selon les facilités de chacun.e.

La phase de déconstruction de l’histoire peut être parfois difficile. La carte mentale peut être un support intéressant pour que chaque participant.e visualise bien la structure narrative.

Cette « déconstruction » permettra de voir quelles sont les phases de l’histoire que l’on veut mettre en images et les parties que l’on veut transcrire.

Répétitions

Vient ensuite le moment des répétitions ! Ce n’est pas facile de parler en public, dans une langue que l’on ne maîtrise pas toujours très bien. Alors n’hésitez pas à passer par des exercices respiratoires pour détendre tout le monde, mais aussi, par la traduction de certains mots ou expressions dans les langues maternelles des participant.e.s, qui pourront venir ponctuer l’histoire.

Représentation

Pour la représentation, veillez à ce que le public soit assis au sol pour que tout le monde puisse voir les images !

Variantes

Pour les illustrations, en fonction des envies des participant.e.s, vous pouvez aussi prendre des images d’Internet sur des sites d’images libres de droit ou construire votre histoire à partir de photos des participant.e.s : ce sera l’occasion d’allier créativité, navigation web et initiation au droit à l’image !

L’atelier kamishibaï peut aussi donner lieu à une sortie hors les murs pour construire votre histoire à partir de photos prises dans votre ville.

Si vous voulez aller plus loin et construire un projet sur le long terme, pourquoi ne pas participer au concours de kamishibaï plurilingue ? Il est organisé chaque année par l’association Dulala.