L’atlas des livres

Préparation - 20 à 30 minutes

Note pour les animateurs : importance de l’accueil et des rituels d’entrée et de sortie de l’activité (nous y reviendrons ailleurs).
Cette activité nécessite que les animateurs se soient approprié leur fond de livres afin de sélectionner les histoires les plus pertinentes.
Un animateur peut lire la première histoire puis inviter des enfants à lire au groupe les histoires suivantes.
En parlant de différentes régions du monde, certains enfants s’identifieront probablement à certains pays cités ou à d’autres et le revendiqueront, tandis qu’au contraire, certains souhaiteront rester discrets à cet égard ou ne se sentiront simplement pas concernés par ces identifications. Veiller dans tous les cas à écouter — voire à relancer — les enfants avec tact ou à ne pas interroger les enfants qui ne souhaitent pas s’exprimer sur ce plan ou être assignés à une origine géographique. Si cette activité peut être un prétexte à un partage et un échange interculturel, une occasion de valoriser les enfants et leur culture d’origine, son but est avant tout d’ouvrir l’horizon des enfants à la multiplicité des cultures dans le monde et à repérer les éléments qui peuvent permettre de distinguer les contextes culturels entre eux.
Les animateurs sélectionnent plusieurs livres (de préférence des contes ou des albums) dont les histoires se déroulent dans différents continents ou différentes régions du monde.
Ils fixent une carte du monde, en grand format, au sol.

Lancement - 10 minutes

Les animateurs accueillent les enfants et mettent en place le rituel de début de séance.

Plus de détails sur les rituels dans la fiche outils Les rituels.

Les animateurs montrent aux enfants la carte du monde qu’ils ont fixée au sol et leur indiquent qu’elle leur servira plus tard dans l’activité.

Déroulement - 30 minutes à 1 heure 30 minutes (selon le nombre d’histoires lues)

Les animateurs lisent l’une des histoires aux enfants (selon leur aisance et leur envie, ce peut être des enfants qui la lisent aux autres enfants).

À la fin de la lecture, les animateurs demandent aux enfants dans quel pays ou région, selon eux, se déroule cette histoire, quels éléments leur ont permis de parvenir à cette réponse (le nom des lieux ? Le nom des personnages ? Les descriptions ? Les événements ? Certains termes utilisés… ?)

Les animateurs montrent la carte du monde posée au sol et demandent aux enfants où placer ce pays. Si les enfants ne connaissent pas le nom du continent ils le précisent et, à cette occasion, ils font le tour des continents du monde.

Les enfants qui ont trouvé la provenance de l’histoire peuvent choisir le prochain livre qui sera lu, parmi ceux sélectionnés.

Et ainsi de suite avec les autres livres.

Clôture - 10 minutes

Les animateurs peuvent demander aux enfants de quel continent ils souhaiteraient écouter ou lire une histoire, la prochaine fois.

À la fin de l’activité, les animateurs demandent aux enfants de ranger les livres (ils peuvent les classer par origine géographique, par exemple) et mettent en place le rituel de sortie.

Variantes et suites possibles

Si les animateurs ne disposent pas de carte du monde en grand format, ils peuvent utiliser un atlas.

Les animateurs peuvent proposer aux enfants de se mettre en binômes ou en petits groupes et de se lire les histoires entre eux. Les animateurs tournent pour aider les enfants à trouver la provenance des histoires et à placer les histoires sur une carte. C’est une façon aussi d’impliquer des enfants plus âgés, de les valoriser, voire de renforcer un sentiment de responsabilité chez eux.

On peut faire de même avec des parents qui voudraient rester, si ceux-ci le souhaitent.

Il est possible de faire cette activité sur le plan du repérage dans l’Histoire, avec une frise historique ou « timeline » à la place de la carte du monde. Il faut alors placer le livre lu sur le bon siècle, la bonne période historique. On peut classer les histoires de la plus ancienne à la plus récente, plus simplement. On travaillera dans ce cas sur un objectif de repérage historique et non géographique.

Il est possible aussi de lier les deux dimensions (géographique et historique) mais l’activité sera complexe à mener et compliquée à résoudre.

Les animateurs peuvent proposer aux enfants de prendre un livre pour le lire et de revenir avec, la semaine suivante, pour le placer sur la carte.

Il est possible aussi de fixer la carte au mur et de coller une gommette sur le pays correspondant à chaque fois qu’un livre est lu, tout au long de l’année.

Les animateurs peuvent proposer de reprendre l’une des histoires et de la transposer dans un autre endroit du monde : « Si cette histoire qui se déroule en Inde se passait au Brésil, comment s’appellerait le personnage ? Le village dans lequel il vit ? La fête qui s’y déroule… ? »

On peut faire de même avec un pays imaginaire dont les enfants dessineraient la carte et le placeraient sur la carte du monde (ou sur une autre planète).

Les animateurs peuvent organiser une discussion avec les enfants sur les pays qu’ils aimeraient visiter.